La décarbonation du fret maritime se fera-t-elle à la voile ?

La décarbonation du fret maritime se fera-t-elle à la voile ?
La décarbonation du fret maritime se fera-t-elle à la voile ?

⛵Le futur du fret maritime se fera-t-il à la voile ?

90% de l’économie mondiale transite par le transport maritime. Le secteur représente environ 3% des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales, équivalant à peu près le secteur aérien.

 

Des règlementations pour faire diminuer l’impact carbone du secteur

 

En mars 2023, l’UE a ainsi adopté un texte programmant la réduction progressive des émissions de GES des carburants utilisés dans le secteur. Les plans prévoient une baisse de 2% par an à compter de 2025, . L’objectif est d’atteindre 80% de réduction d’ici 2050.

 

La voile pour décarboner le secteur maritime

 

Des solutions de décarbonation sont mises en avant. Il y a par exemple l’utilisation de carburants plus vertueux comme le méthanol, l’ammoniac ou ceux produits à partir d’hydrogène vert. Mais une autre filière devrait se développer rapidement : la propulsion des cargos par le vent.

En effet, de nouvelles technologies véliques se développent. Elles fonctionnent seules ou en complémentarité des motorisations classiques. Elles permettent ainsi aux compagnies de garder le contrôle sur leurs contraintes économiques en termes de vitesse notamment.

L’avantage de ces technologies est qu’elles s’installent directement sur des navires existants. Il n’est donc pas besoin de renouveler toutes les flottes pour entamer la décarbonation.

♻️ 💶 « La propulsion par le vent offre de réels gains économiques en exploitation par les économies en carburant, de 5% à 20% sur des navires existants, de plus de 30% sur des nouveaux navires, et jusqu’à 80% » dans certaines conditions favorables, souligne l’Association Wind Ship. Renouer avec le vent offrirait au fret maritime une alternative intéressante à la fois d’un point de vue économique et environnemental.

 

Des entreprises françaises ont déjà pris le vent !

 

Des entreprises françaises comme TOWT ou Grain de Sail l’ont bien compris et tirent leur épingle du jeu. Avec ses 1500m² de surface de voile, ses 52m de long et 10m de large, le nouveau cargo à voile de Grain de Sail peut transporter jusqu’à 350 tonnes de marchandises. Il fait transiter du vin, du chocolat, de la maroquinerie et autres produits de luxe entre New-York et Saint-Malo. Si l’entreprise compte déjà 2 cargos à voile, elle compte agrandir sa flotte et passer à 5 navires d’ici cinq ans afin de proposer des départs tous les 15 jours.

Des enquêtes de la Commission européenne et du ministère des Transports du Royaume-Uni estiment que 45% de la flotte mondiale pourraient être équipée de technologies de propulsion à vent d’ici 2050.

 

Ce n’est évidemment pas une solution miracle et ces technologies véliques sont davantage efficaces sur des navires de taille moyenne naviguant à vitesse modérée. Néanmoins ces innovations sont inspirantes. À chaque secteur d’activité des solutions existent pour faire face aux enjeux environnementaux.

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Marie Duris

RSE Conseil, communication et formation